La Reine et l'Etranger.
Jean-Charles Sautère est revenu depuis quelques temps à Paris. Il tente de se remettre des récents évènements dans les eaux britanniques. Chaque nuit à sa fenêtre, il contemple les étoiles. Il écrit tout la nuit, des poèmes comme il n'en avait jamais écrit. En quelques jours, il écrit près d'une centaine de poèmes. Son éditeur est fasciné par cette soudaine productivité et cette incroyable talent dans ses nouveaux écrits. Un recueil sort dans les jours suivants, et rend Jean-Charles populaire. Parallèlement, l'écrivain se replie sur lui même, certains de ses amis le trouvent étrange, d'autre n'apprécient pas cette rapide notoriété. Jean-Charles n'a alors plus que quelques amis dans le milieu du Théâtre. Il y croise d'ailleurs quelques excentriques. Il contacte aussi régulièrement un ami avec qui il a vécu cette singulière affaire en Angleterre. Le docteur Marc de Guarnec, qui officie au centre Hospitalier de Caen.
Jean-Charles Sautère.
Marc de Guarnec.
Un matin Jean-Charles reçoit deux invitations pour une pièce inédite au grand théâtre de Caen. Il pense aussitôt a son ami
médecin. Ce sera également l'occasion de quelques jours de repos loin de la capitale.
Il connaît ce Talbot Estus qu'il a rencontré lors d'une soirée après une représentation. Il prend le premier train et arrive en fin de matinée à la gare Saint Martin de Caen.
Il se rend alors chez son ami, qui l'accueil avec plaisir. Après quelques discussions et un repas rapide, ils se rendent tout deux au théâtre pour la séance de 14H. Ils empruntent le tramway qui se faufile et cahote dans les rues étroites et encombrées de l'accueillante ville de Caen.
Le grand théâtre de Caen.
La pièce commence en retard, et suscite de vives réactions. Carcosa, "la reine et l'étranger", en deux actes.
Les deux comparses se joignent à la troupe et au metteur en scène, Talbot Estus, lors d'un petit buffet à la fin de la représentation. Celui-ci les invite alors à un bal costumé et masqué en sa demeure d'Amfréville. Un petit village à une demi-heure en voiture de Caen.
Sur le chemin du retour les deux amis passe louer des déguisements. Arsène Lupin pour Marc et Pierro de la lune pour Jean-Charles. Arrivé à la résidence du bon docteur , ils se préparent rapidement et quitte Caen à bord de la citroën AC4 de Marc.
Après un voyage tranquille les voici à Amfréville. Des douzaines de Carmen, Brunehilde, Lancelot, Napoléon, Géronimo, se pressent dans l'entrée et le jardin du Manoir. De somptueuses berlines s'entassent en file indienne le long du mur de la propriété.
Au bout de l'allée un domestique explique à Marc que les voitures ne peuvent stationner devant l'entrée. le voici contraint de faire demi-tour. Fort heureusement, il y la place.
Une fois garé, les deux compagnons se mêlent à la foule des invités et parviennent de nouveau devant l'imposant manoir.
La nuit est claire, mais froide. Une légère brume au sol serpente entre les buissons et les arbres. Deux gendarmes sont en faction devant la grille. Des lampions japonais pendent aux branches des arbres qui bordent les allées, répandant une chaude lumière jaune. Les chauffeurs rassemblés discutent et fument à l'écart. On peut entendre la mélodie feutrée d'une valse. La rumeur de la réception leur parvient. Discussions, et rires des convives noient bientôt Marc et Jean-Charles alors qu'ils sont avalés par l'entrée du manoir...
La fête peut commencer !